Le Parc Zoologique de Paris, site du Muséum national d’Histoire naturelle, a eu le plaisir d’annoncer la naissance d’un petit pudu des Andes, ce mardi 23 juillet 2019 sous les yeux des visiteurs.
Né de la mère « Loca » âgée de 2 ans et venant du zoo de Berlin, et du père « Mapu » également âgé de 2 ans et arrivé du zoo de Chester en 2018, cette naissance est une agréable surprise pour les équipes du zoo. Un premier examen médical a été réalisé : le petit est un mâle en parfaite santé !
Le pudu des Andes (Pudu puda) est le plus petit cervidé du monde. Il vit dans les forêts denses d’Argentine et du Chili. À l’image des autres cervidés, le mâle pudu a de petits bois pointus qu’il perd chaque année. Le petit pudu a, quant à lui, des points et des lignes blanches, qui lui permettent d’échapper aux prédateurs car elles apparaissent comme des rayons de lumière dans les sous-bois. En devenant adulte, le pudu perd ces marques.
Discret et solitaire, le pudu parcourt jour et nuit son territoire, suivant des chemins bien définis, le long desquels il dépose des marques odorantes grâce à des glandes situées près de ses yeux. Avec ses pattes courtes et solides, sa petite taille et sa forme arrondie, le pudu est adapté à la vie dans la forêt dense où il peut se faufiler entre les arbres et dans les fourrés. Pour échapper aux prédateurs, il peut monter dans des forêts situées jusqu’à 3 200 mètres d’altitude.
Cette espèce, comme la grande majorité des cervidés de la planète, est nidicole. Le petit passe beaucoup de temps immobile, couché sur un « nid » et sa mère vient l’allaiter quelques fois dans la journée seulement.
LE PUDU DES ANDES, UNE ESPÈCE VULNÉRABLE À PRÉSERVER
Avec une population sauvage en déclin mais encore supérieur à 10.000 individus au Chili, cette espèce, est aux frontières du statut « Vulnérable » de l’IUCN, mais reste encore « Presque menacée ». Outre le morcellement de son habitat (forestier), la prédation par les chiens sauvages est un danger pesant lourdement sur ce petit herbivore qui ne dispose que de son art du camouflage comme principale défense.
Moins de 25 zoos présentent cette espèce en Europe , dans le cadre d’un plan d’élevage qui ne recense que 65 individus et moins d’une douzaine de nouveaux petits chaque année… Cette naissance est donc une heureuse nouvelle pour le Parc Zoologique de Paris.
Crédit photo © C. HEUZÉ