Le 30 janvier, les quinze babouins de Guinée présentés à la Citadelle de Besançon sont partis pour le Parc animalier de la Tanière, à Chartres (Eure-et-Loir). L’amélioration des espaces dévolus aux babouins était identifiée comme prioritaire par les équipes du Muséum de la Citadelle. Préparé dans ce but depuis plusieurs mois, ce transfert laisse le champ libre aux travaux, qui devraient durer au moins un an.
Le Babouin de Guinée est une espèce menacée, bénéficiant d’un programme d’élevage européen (EEP) dans lequel s’inscrit le transfert effectué. Cette espèce est présentée depuis les années 1990 à la Citadelle, qui avait alors accueilli des babouins venus du Parc zoologique de Paris. Agés de 6 à 18 ans, les 10 mâles et 5 femelles transférés sont tous nés à Besançon. En Europe, seuls six parcs zoologiques présentent des babouins de Guinée.
Minutieusement pensé et préparé, le transfert a mobilisé l’ensemble des équipes animalières du Muséum de Besançon. Le transport des babouins de Guinée a ensuite été effectué par deux soigneuses du Muséum, dont la soigneuse accompagnant cette espèce depuis de nombreuses années.
Dans la réflexion globale qu’elles mènent depuis plusieurs mois pour le parc zoologique, les équipes du Muséum avaient identifié comme prioritaire l’amélioration des espaces dédiés aux babouins de Guinée. Jusqu’alors impossibles en raison de la présence des animaux, les travaux à venir vont porter sur les espaces intérieur et extérieur. Situé au pied du rempart ouest, d’une superficie de 330 m2, l’espace extérieur va être aménagé et enrichi d’agrès. Les loges intérieures vont quant à elles être largement agrandies par la construction d’un nouveau bâtiment, d’une superficie de 85 m2 au sol et d’une hauteur sous plafond comprise entre 3,5 et 5 m selon les loges, au nombre de quatre.
Le bien-être animal est l’une des préoccupations quotidiennes des équipes du Muséum. Le confort et l’expression du comportement naturel de l’animal sont des critères qui conditionnent son bien-être. Ceux-ci dépendent de l’environnement dans lequel l’animal se trouve. Ainsi, il est crucial de considérer les aménagements et les éléments mis à sa disposition tout aussi importants que d’autres critères tels que l’alimentation.
Depuis plusieurs années, un effort tout particulier est réalisé pour optimiser les conditions de vie des animaux présentés, en pratiquant l’enrichissement alimentaire (menus variés, procédure de distribution, etc.), l’enrichissement de l’environnement (organisation de l’espace, types de matériaux, propositions d’activités variées y compris parfois de jeux, etc.) ou encore l’enrichissement social (respect de l’organisation sociale observée dans la nature).
Les aménagements prévus pour les Babouins de Guinée à la Citadelle vont dans ce sens.
© Parc Zoologique de Paris